Cependant, il ne s'agit là que d'une pièce du puzzle. Les utilisateurs doivent également pouvoir contrôler la manière dont leurs données sont stockées et traitées, ce qui exige des entreprises qu'elles les informent de l'envers du décor. Par exemple, si un collaborateur demande à avoir accès à ses données personnelles, les équipes IT doivent pouvoir créer rapidement un rapport indiquant quelles sont les informations suivies par l'entreprise, qui peut y accéder et comment elles sont exploitées pour éclairer la prise de décision. Toutefois, de nombreuses entreprises ont encore des progrès à faire : seulement 34 % des personnes interrogées dans le cadre d'une enquête mondiale sur la protection de la vie privée ont déclaré avoir procédé à un mappage de données et comprendre les pratiques de leur entreprise en matière de données.
Des guides d'administration et des fiches d'information peuvent aider les entreprises à communiquer clairement sur la manière dont les données personnelles sont utilisées par les modèles de ML, en donnant aux utilisateurs le contexte dont ils ont besoin pour accorder des autorisations de manière éclairée.
« Il s'agit en fait de savoir quelles sont les données utilisées en entrée, quel est le résultat du Machine Learning, comment nous évaluons les biais et comment notre propre modèle de Machine Learning est entraîné, explique Sabine Hagege, Director, HCM Product Strategy chez Workday. Les utilisateurs ont besoin de beaucoup d'informations pour comprendre comment les données sont traitées. »
3. Obtenir un consentement granulaire
Dans de nombreuses situations, les utilisateurs n'hésiteront pas à partager certaines informations personnelles à des fins spécifiques. Les entreprises doivent alors veiller à ce que les données soient utilisées de manière appropriée. Et si une entreprise compte des clients ou des collaborateurs dans plusieurs juridictions, elle doit s'assurer que les données ne sont pas partagées avec ou recueillies depuis des régions où les lois sur la protection de la vie privée sont différentes.
Comment les DSI peuvent-ils s'y retrouver ? D'abord, avec une configuration adéquate. Les plateformes technologiques qui offrent un cadre de localisation permettent aux équipes IT de déterminer quel type d'information peut être exploité pour différentes personnes en fonction de leur identité, de leur rôle et de leur localisation.
« L'idéal est de pouvoir configurer le système en fonction de l'objectif de la collecte de données. Est-elle effectuée dans le cadre de la diversité et de l'inclusion ou celui du recueil de statistiques et de mesures ?, explique Sabine Hagege. Ensuite, pour chaque pays, utilisez la réponse à la demande de consentement pour configurer vos autres processus et contrôler la manière dont ces données sont utilisées. »
4. Purger les données inutiles
De nombreuses règles de protection de la vie privée exigent également la suppression des données personnelles qui ne sont plus nécessaires. Le consentement doit être donné pour un but et un délai précis, et les entreprises doivent ensuite effacer ou purger ces informations de manière définitive.
Pour respecter les attentes et les réglementations, chaque entreprise a besoin d'un plan de purge des données. Les DSI doivent travailler avec leurs équipes IT pour déterminer quelles données doivent être purgées et à quel moment, puis planifier des suppressions en masse à intervalles réguliers.
Mais cela ne suffit pas. Les entreprises doivent également pouvoir purger à volonté les données d'un individu, soit parce que son statut a changé, soit parce qu'il en fait la demande. Par exemple, un DSI peut vouloir que les données de chaque collaborateur licencié soient effacées immédiatement après son départ de l'entreprise. Un candidat à un emploi peut également demander la suppression de ses données s'il n'est pas embauché.
Les services IT doivent faciliter la suppression des données, sans jamais oublier que « la purge est définitive », selon Sabine Hagege : « Il est donc très important de mettre en place des contrôles et de s'assurer que toute personne autorisée à purger des données est parfaitement consciente que cette action est irréversible. »
5. Préserver la confidentialité des données privées
Obtenir le consentement pour collecter et utiliser des informations privées ne rend pas ces données moins privées. Les DSI doivent en être conscients lorsqu'ils déterminent qui peut consulter quelles données, et prendre les mesures nécessaires pour préserver la confidentialité des informations sensibles.