Dans le domaine financier, les processus métier sont mis en place pour gérer les flux financiers d’une entreprise. Ils impliquent souvent des flux de travail spécifiques pour assurer une gestion financière efficace. Par exemple, la planification financière, processus crucial pour le pilotage de la performance, comprend plusieurs étapes bien définies telles que la collecte et l’analyse des données financières, l’élaboration budgétaire ou la prévision des flux de trésorerie.
L’automatisation des processus métier
Tout ou partie de ces processus peut être automatisé. L’automatisation des processus métier (BPA, pour Business Process Automation) consiste à utiliser des logiciels spécialisés et des technologies (algorithmes d’intelligence artificielle, robotique, analyse de données, etc.) pour exécuter des tâches reproductibles sans intervention humaine directe ou avec une intervention minimale. On y recourt pour des raisons multiples :
Gain de temps et d’efficacité : l’automatisation permet d’accélérer les processus en éliminant les tâches manuelles répétitives, réduisant ainsi les délais d’exécution. De ce fait, elle contribue à une augmentation globale de la productivité de l’entreprise.
L’automatisation diminue les risques d’erreurs humaines, ce qui contribue à une meilleure précision des opérations.
En libérant les collaborateurs des tâches routinières, elle permet de redéployer les ressources humaines vers des activités à plus forte valeur ajoutée telles que l’analyse.
Elle permet une meilleure conformité et une traçabilité des actions effectuées.
Les différents types d’automatisation des processus métier
Il existe trois grandes catégories de processus métier. Axés sur la coordination et la direction des opérations, les processus de gestion englobent les activités liées à la planification stratégique, à la gestion des ressources humaines, à la gestion financière, etc. Les processus opérationnels constituent le cœur de l’activité de l’entreprise. Ils incluent les activités directement liées à la création, la production et la livraison des produits ou services. Enfin, les processus support fournissent les ressources nécessaires pour assurer le bon fonctionnement des processus opérationnels.
Au sein de chacune de ces catégories, on retrouve plusieurs types d’automatisation :
L’automatisation des tâches répétitives et simples, telles que la saisie de données ou la génération de rapports réguliers.
L’automatisation des flux de travail, qui consiste à créer des règles pour déclencher les étapes d’un processus (si tel évènement se produit, alors telle action se déclenchera automatiquement). Par exemple, le rapprochement automatique commandes-factures à la réception des factures.
L’automatisation des processus fonctionnels, qui concerne des processus métier entiers au sein d’une fonction spécifique de l’entreprise, comme la comptabilité.
L’automatisation des processus transversaux qui font intervenir différents services, comme la gestion de la relation clients.
L’automatisation des processus de prise de décision, souvent basée sur des algorithmes d’intelligence artificielle (IA) et des modèles prédictifs.
Cette liste n’est pas exhaustive !
Distinguons également deux technologies de BPA : l’automatisation robotisée des processus (RPA, pour Robotic Process Automation) et l’automatisation intelligente. Le RPA s’appuie sur des robots logiciels conçus pour effectuer certaines actions spécifiques, le plus souvent des tâches simples, en interaction avec des humains ou d’autres systèmes informatiques. L’automatisation intelligente, quant à elle, s’appuie sur une combinaison de technologies avancées, telles que l’IA et l’apprentissage automatique, pour exécuter des processus métier plus complexes (analyse de données, prise de décision, etc.). C’est une forme plus sophistiquée et souple d’automatisation, où les systèmes utilisent des capacités cognitives (comme le traitement du langage naturel) pour comprendre, apprendre, agir et s’adapter.
L’exemple de l’automatisation de la gestion des notes de frais
Prenons l’exemple de l’automatisation de la gestion des notes de frais. Ce processus digitalisé commence par la capture des données : les collaborateurs scannent leurs reçus à l’aide de leur smartphone ou remplissent un formulaire. Les données des reçus (date, montant, etc.) sont ensuite extraites grâce à la reconnaissance optique de caractères (OCR). Elles sont vérifiées conformément aux politiques de l’entreprise et acheminées vers les gestionnaires pour approbation. Des rapports détaillés peuvent être générés automatiquement pour chaque employé. Une fois approuvés, les montants sont remboursés et intégrés dans le système comptable de l’entreprise. Ici, plusieurs technologies agissent de concert : un logiciel spécialisé comme Workday Expenses, propose une expérience mobile permettant de soumettre facilement ses notes de frais depuis un smartphone, l’OCR, l’IA et l’apprentissage automatique pour analyser les notes de frais et détecter les irrégularités potentielles.
Focus sur l’automatisation des processus FP&A
L’automatisation des processus peut constituer une solution efficace aux problèmes courants rencontrés par les équipes FP&A.
L’automatisation améliore l’efficacité opérationnelle des équipes FP&A
Les responsables financiers et les professionnels du contrôle de gestion sont confrontés à plusieurs défis en FP&A. La collecte et la consolidation de données en provenance de sources multiples représentent une difficulté majeure. La complexité des modèles, qui intègrent de plus en plus de dimensions, y compris non financières (comme les critères ESG), augmente. Il en va de même pour les prévisions, nécessairement plus précises et révisées fréquemment en raison de changements constants dans l’économie. Des retards dans la production de rapports et d’analyses peuvent nuire à la capacité des équipes à prendre des décisions opportunes. On leur reproche parfois un manque de visibilité sur les données financières, ainsi qu’une déconnexion avec le terrain…