Pour les DAF de la tech, l'importance de se préparer à conduire le changement

Les DAF du secteur de la tech doivent jouer un rôle central dans les projets de transformation technologique. Justin Joseph analyse trois domaines essentiels dans lesquels ils peuvent conduire le changement par la modernisation.

Dans cet article, nous abordons les sujets suivants :

Cet article, rédigé par Justin Joseph, Senior Director of Product Strategy chez Workday, a été publié à l'origine sur Diginomica et est republié avec leur autorisation. Justin Joseph supervise notre stratégie produit internationale pour les secteurs de la communication, des médias et de la technologie. 

Le DAF peut-il être un acteur du changement ? Dans les sociétés technologiques, la réponse doit obligatoirement être oui. L'essor des modèles de travail hybride et à distance, la nécessité d'évoluer rapidement, la prolifération de nouveaux business models sont autant de facteurs constituant des défis potentiels pour les entreprises technologiques qui s'efforcent de s'adapter pour réussir.

C'est pourquoi les entreprises technologiques accélèrent leurs plans de transformation digitale pour s'assurer d'avoir accès à des systèmes modernes et flexibles et à des données précises en temps réel afin de gagner en proactivité.  

Pour autant, le changement n'est pas toujours facile à gérer, même dans un secteur aussi habitué aux changements et aux disruptions constantes que la technologie. 

Les DAF de la tech doivent donc jouer un rôle central dans ces projets de transformation et dans les décisions technologiques qu'ils impliquent. Les résultats détermineront leur capacité à guider et conseiller l'entreprise face aux défis et opportunités à venir. Si les DAF ne prennent pas l'initiative et ne soutiennent pas ces efforts, les chances de réussite sont faibles. 

En plus de la clôture des comptes, les DAF peuvent désormais être impliqués dans l'attraction des talents, leur fidélisation et leur développement professionnel au même titre qu'ils le sont dans les chiffres.

Tirer le meilleur parti des événements transformateurs

Les entreprises technologiques sont également les plus susceptibles d'entrer en bourse, un événement transformateur de nature à entraîner des disruptions importantes et à nécessiter une planification et une préparation considérables. Selon le rapport Global IPO Watch 2022 de PwC, le secteur de l'informatique et de l'électronique a contribué à 23 % (40 milliards de dollars) au produit mondial l'année dernière, soit la plus grande part de tous les secteurs. Mais l'introduction en bourse s'accompagne de risques : en 2021, seules 28 % des entreprises étaient rentables après leur introduction en bourse, selon Statista, contre 81 % en 2009. La volatilité et l'imprévisibilité d'un projet de grande envergure tel qu'une introduction en bourse exigent des entreprises de se préparer à différents scénarios.

Malgré les pressions économiques, les introductions en bourse se poursuivent, mais les exigences sont beaucoup plus strictes. Les entreprises doivent prouver qu'elles sont sur la voie de la rentabilité, qu'elles ont un carnet de commandes rempli et qu'elles enregistrent une augmentation de leurs revenus. Le marché tient compte de ces indicateurs pour les valorisations et les prix, non seulement lors des introductions en bourse, mais aussi lors des fusions-acquisitions et des phases de financement des entreprises privées. Les DAF doivent être à l'affût de ces indicateurs.

On assiste également à un point d'inversion en matière de fusions et d'acquisitions dans le secteur de la tech. La valeur monétaire des transactions dans ce secteur baisse, tandis que le nombre d'acquisitions augmente. Les entreprises technologiques pourraient également chercher à se défaire d'entités qu'elles ont développées ou achetées et qui ne rencontrent pas le succès escompté. 

Un système moderne qui rassemble des données provenant de l'ensemble des actifs stratégiques de l'entreprise confère un avantage considérable.

Prendre soin de ses effectifs

Si les entreprises technologiques n'hésitent pas à acquérir de nouveaux produits et services ou, à l'occasion, à céder des parties de leur activité, ces projets se terminent rarement bien. Selon la plupart des études, entre 70 et 90 % des fusions-acquisitions échouent. Ces échecs ne sont pas dus au fait que les entreprises choisissent les mauvais produits ou les mauvaises entreprises dans lesquelles investir, mais plutôt à un choc des cultures.

Dans le cadre de notre projet « L'excellence transformationnelle », nous avons collaboré avec le cabinet d'analystes MGI pour étudier les clés de la réussite des introductions en bourse et des fusions-acquisitions. Les résultats peuvent se résumer à ce que Peter Drucker, grande figure du management, aurait dit il y a plusieurs années : « La culture mange la stratégie au petit-déjeuner ». Le principal obstacle à la réussite de ces événements transformateurs était l'incompatibilité des cultures.

Si les raisons de conclure une transaction ou de céder un produit ou un marché existant peuvent être d'ordre financier et stratégique, la réussite dépend souvent de la fidélisation des effectifs et de leur intégration dans l'entreprise. Les produits n'évolueront pas d'eux-mêmes, ne se vendront pas tout seuls et ne soutiendront pas la base de clients sans les effectifs adéquats. Et si ces effectifs sont mal gérés, les entreprises sont beaucoup plus susceptibles de devenir une statistique, à savoir celle selon laquelle 70 à 90 % des fusions-acquisitions échouent. 

En plus de la clôture des comptes, les DAF peuvent désormais être impliqués dans l'attraction des talents, leur fidélisation et leur développement professionnel au même titre qu'ils le sont dans les chiffres. Ils sont également impliqués dans d'autres aspects de la culture, tels que la RSE et les initiatives en matière de diversité, d'équité et d'inclusion, domaines dans lesquels les entreprises technologiques sont souvent considérées comme des leaders internationaux. Et ces entreprises ont besoin de systèmes qui les aident à mesurer l'efficacité de leurs efforts dans ces domaines. C'est là une autre occasion pour le DAF de prendre les devants, en collaboration avec le CIO, et de mettre en place la technologie adéquate. 

Les DAF de la tech doivent jouer un rôle central dans les projets de transformation et les décisions technologiques qu'ils impliquent.

La Finance et la data science : des partenaires pour l'avenir

De nombreuses entreprises sont confrontées à des systèmes traditionnels qui les freinent avec des données disparates et cloisonnées, aggravant les difficultés d'intégration. C'est là qu'un système moderne qui rassemble des données provenant de l'ensemble des actifs stratégiques de l'entreprise confère un avantage considérable. Il place le pouvoir entre les mains de l'équipe Finance qui réduit ainsi sa dépendance vis-à-vis de l'IT pour obtenir les données dont elle a besoin. De leur côté, le DSI et ses collaborateurs peuvent davantage se consacrer à des tâches stratégiques.

La raison ? Une tendance émergente qui touche la fonction Finance des entreprises technologiques de toutes tailles : l'augmentation des effectifs disposant d'une expérience à la fois en data science et en comptabilité/finance. Grâce à la combinaison de ces compétences, ces collaborateurs peuvent fournir des insights favorisant la prise de décision.

Mais si la technologie choisie par une entreprise n'est pas à la hauteur, ce sont le recrutement et la culture qui seront impactés de manière négative. Pour que l'innovation se développe, les systèmes doivent suivre le rythme. Ceci est particulièrement vrai dans les start-ups qui doivent s'adapter rapidement pour augmenter leurs revenus.

Pour satisfaire les collaborateurs qui recherchent des systèmes Cloud et une expérience utilisateur de qualité, les entreprises technologiques doivent consolider les solutions dédiées et les associer à une base technologique solide qui facilite toutes les intégrations appropriées. Et pour cela, elles ont besoin d'un système Cloud de gestion d'entreprise pour la Finance, les RH, la planification et l'analytics. C'est dans ces conditions que le DAF de la tech pourra conduire le changement, s'adapter aux événements transformateurs et intégrer les talents les plus prometteurs garants de la réussite de son entreprise, peu importe ce que réserve l'avenir.

Version originale publiée sur https://diginomica.com/cfos-technology-industry-lead-change 

Réimprimé avec autorisation. diginomica et le logo diginomica sont des marques déposées de diginomica Limited.

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